Différence entre Landseer et Terre-Neuve ?

Le Landseer, qui partage ses origines canadiennes avec son cousin le Terre-Neuve, a longtemps figuré, confiné dans un grand anonymat, comme le parent pauvre de celui-ci.
Race à part entière et non simple variété, il émerge enfin au grand jour, montrant autant de dons que le Terre-Neuve pour l'utilité et la compagnie.
L'histoire du Landseer est plutôt complexe et son individualisation en tant que race est, depuis longtemps, l'objet d'une polémique.
Certains, à commencer par les Canadiens, détenteurs du standard du Terre-Neuve, comme les Anglosaxons (Américains et Anglais!), ne la reconnaissent pas.
Grand frère du Terre-Neuve ou avatar de celui-ci, les opinions divergent. Mais si la dispute prend de l'intérêt quand il s'agit de remonter aux origines du Landseer, elle est plutôt caduque quant à son aspect présent : le Landseer partage certains traits communs, tel le don pour le sauvetage, avec le Terre-Neuve, mais il s'en démarque véritablement par nombre de caractéristiques physiques.

Dr. Paul Träger, membre du club allemand du Terre-Neuve, disant à l'époque : "j'ai la très nette impression, que ces deux races ne sont pas séparées uniquement par la couleur. Les Landseer m'ont frappé par leur taille et leur masse. La forme de la tête est aussi très différente... On ne peut donc plus prétendre qu'une race soit issue de l'autre".

Une bonne fois pour toutes, il n'est pas inutile de mettre en avant les caractéristiques qui différencient le Landseer du Terre-Neuve.
C'est d'autant plus important que des Terre-Neuve "blanc et noir" ont refait leur apparition sur les rings d'exposition.

Le néophyte peut donc confondre les deux races jusqu'à ce qu'une nette comparaison l'éclaire sur leurs disparités.
La silhouette du Landseer est plus élancée que celle de son cousin ; sa taille est, en effet, supérieure de plusieurs centimètres et il est plus haut sur pattes ; les mâles peuvent rentrer dans le club assez fermé des chiens atteignant les 80 cm au garrot, pour un poids très raisonnable de 60 kg.
Les allures sont donc légères.
Mais le Landseer est aussi puissant, avec une forte ossature.
La tête paraît moins massive que celle du Terre-Neuve ; et de fait, le chanfrein est moins carré, plus long, le crâne plus plat ; les yeux ne sont pas aussi enfoncés et les oreilles sont plus grandes. Les babines sont bien serrées , ce qui conduit le chien à ne pas baver. On peut donc avancer, pour résumer, que les caractères molossoïdes sont présents, mais moins accusés chez le Landseer.
Mais, à l'identique chez les deux races, en rapport avec les aptitudes au travail à l'eau, la membrane interdigitée doit être bien développée.
Bien que moins massif que le Terre-Neuve, le Landseer doit être un chien suffisamment puissant et volumineux. Il convient ainsi de veiller, par la sélection, au maintien d'une ossature et d'un gabarits suffisants pour un molossoïde.

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