Dr. Paul Träger, membre du club allemand du Terre-Neuve, disant à l'époque : "j'ai la très nette impression, que ces deux races ne sont pas séparées uniquement par la couleur. Les Landseer m'ont frappé par leur taille et leur masse. La forme de la tête est aussi très différente... On ne peut donc plus prétendre qu'une race soit issue de l'autre".
Une bonne fois pour toutes, il n'est pas inutile de mettre en avant les caractéristiques qui différencient
le Landseer du Terre-Neuve.
C'est d'autant plus important que des Terre-Neuve "blanc et noir" ont refait leur apparition sur les rings
d'exposition.
Le néophyte peut donc confondre les deux races jusqu'à ce qu'une nette comparaison
l'éclaire sur leurs disparités.
La silhouette du Landseer est plus élancée que celle de son cousin ; sa taille est, en effet, supérieure
de plusieurs centimètres et il est plus haut sur pattes ; les mâles peuvent rentrer dans le club assez
fermé des chiens atteignant les 80 cm au garrot, pour un poids très raisonnable de 60 kg.
Les allures sont donc légères.
Mais le Landseer est aussi puissant, avec une forte ossature.
La tête paraît moins massive que celle du Terre-Neuve ; et de fait, le chanfrein est moins carré, plus long, le crâne plus plat ;
les yeux ne sont pas aussi enfoncés et les oreilles sont plus grandes. Les babines sont bien serrées , ce
qui conduit le chien à ne pas baver. On peut donc avancer, pour résumer, que les caractères molossoïdes
sont présents, mais moins accusés chez le Landseer.
Mais, à l'identique chez les deux races, en rapport avec les aptitudes au travail à l'eau, la membrane
interdigitée doit être bien développée.
Bien que moins massif que le Terre-Neuve, le Landseer doit être un chien suffisamment puissant et
volumineux. Il convient ainsi de veiller, par la sélection, au maintien d'une ossature et d'un gabarits
suffisants pour un molossoïde.